Gâteau mousse étagé à la mangue et au chocolat

Il y a deux ans, pour la fête des Mères, j’ai proposé de laisser tomber la traditionnelle sortie au restaurant. J’aime cuisiner, pourquoi ne pas rester à la maison? J’ai donc reçu chez moi ma maman et ma mamie. Je me suis donné le défi de les impressionner en réalisant un gâteau de A à Z. Et oh boy que j’ai réussi! J’ai tellement réussi à les impressionner qu’elles m’en parlent encore deux ans plus tard! Inutile de te dire que j’ai « pogner le contrat » de faire le gâteau pour la fête des Mères maintenant! La photo de la réalisation est juste un peu plus bas.

Un gâteau étagé, ça peut faire peur la première fois. En fait, ce n’est pas plus complexe que n’importe quel dessert que tu as déjà fait (comme le brownies nutritif ou le mini cheesecake). La seule différence, c’est qu’il y a plus d’étapes à réaliser. Et quand il y a plus d’étapes, c’est toujours plus long. La clé du succès, c’est de prendre ton temps et de t’y prendre d’avance. Prends une grande respiration et mets-toi une bonne playlist. Je vais t’accompagner à chacune des étapes et t’expliquer en détail les erreurs à ne pas faire.

En parlant d’erreurs, en voici quelques-unes que j’ai réalisées. Ben oui, c’est le temps de te moquer de moi! À part flageller mon amour-propre, l’idée ici c’est de te partager les choses à ne pas répéter.

Erreur 1, la crème 35%

On est samedi soir en 2018, la veille du brunch de la fête des Mères. Je commence à fouetter ma crème. Après 10 minutes, le moteur de mon pied-mélangeur est brûlant et la crème me nargue avec son bel aspect… liquide. Okay, j’ai clairement un problème. L’internet me répond que c’est la crème. La crème à cuisson, même si c’est écrit 35% sur le carton, ça ne fouettera jamais. Comme j’ai pas envie de servir une soupe de crème à la mangue, je sors acheter de la crème À FOUETTER 35%. Ce fut une véritable quête!

Comme dans un film, il m’a fallu faire trois épiceries avant de trouver. La première était fermée. Je n’avais pas réalisé qu’il était aussi tard, jusqu’à ce que je me cogne le nez dans la porte. La deuxième n’avait pas de crème à fouetter. J’avais beau me frotter les yeux, l’étagère restait vide au-dessus de l’étiquette du produit tant convoité. Finalement, la troisième était la bonne. Le commis m’a regardé un peu bizarre quand je lui ai dit qu’il faisait TELLEMENT ma journée en serrant contre moi le contenant de crème, aka mon Saint Graal de la soirée. Bref! La leçon de cette histoire : achète toujours de la crème à fouetter 35%. Contrairement à dans le temps, elle se cuit sans problèmes. Je l’utilise aussi bien dans mes potages que pour une chantilly, ce qui m’évite de multiplier les contenants dans mon frigo.

Erreur 2, ne pas être dernière minute

Ma deuxième histoire concerne cette recette-ci. Voyant la fête des Mères approcher à grands pas, je voulais sortir cet article le plus rapidement possible pour te permettre de réaliser la recette. Je me suis donc retrouvée dans ma cuisine un jeudi soir pour finir mon montage. Tout allait bien. Mes ingrédients étaient tous prêts et il ne me manquait qu’à monter mes blancs d’œufs en neige et fouetter ma crème. Et là… boom! Le fouet de mon pied mélangeur décide que c’est fini. Il prend sa retraite. Tu parles d’un mauvais timing! Monter des blancs d’œufs en neige à la main c’est techniquement faisable, mais c’est un entraînement! C’est beaucoup plus dense et visqueux que de la simple crème (pour ceux qui n’ont pas de chum qui tripe science, densité vs viscosité).

Tout en chantant « What doesn’t kill you make you strongeeeeeer! », mon homme et moi avons donc mis nos biceps à la tâche pour monter la meringue. On était beau à voir s’alterner le tour de qui allait fouetter à la main tout en criant de douleur. Si tu fais cette recette au fouet électrique, je te mets au défi d’essayer de fouetter à la main ta meringue pendant quelques minutes. La leçon de cette histoire? Ne tenons pas si vite pour acquis nos bébelles électriques. Mais surtout, n’attend pas à la veille au soir pour faire ton gâteau. Encore une fois, s’il n’avait pas été aussi tard, j’aurais pu aller m’acheter un nouveau fouet. Je me serais évité un débalancement d’épaule et un côté droit digne d’une culturiste.

Cette année, les mesures de distanciations nous obligent à célébrer cette fête au travers de nos écrans. Vidéo-conférence ou pas, je tenais quand même à réaliser un gâteau. J’ai repris l’idée de 2018 d’une mousse à la mangue, mais en ajustant quelques points. Une journée en cuisine, des épaules raquées et deux livraisons plus tard, ma maman et ma mamie ont leur portion de dessert pour notre brunch à distance. Est-ce qu’il va leur en rester d’ici là? Aucune idée, mais je ne peux pas leur en vouloir, cette recette est vraiment un succès!